Allocution du Président de la Polynésie française lors d’une réception offerte en l’honneur des Conseils Economique et Sociaux et Environnementaux Régionaux (CESER) à l’occasion de la célébration des 40 ans du Conseil Economique, Sociale et Culturel de la Polynésie française (CESC).
Présidence de la Polynésie française, 12 juillet 2017.
Monsieur le Président du Conseil, économique, social et environnemental de la Polynésie française,
Monsieur le Président de l’Assemblée des Conseillers Economiques, Sociaux et Environnementaux Régionaux,
Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,
Monsieur le Vice-président,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Représentants,
Monsieur le Conseiller Economique, Social et Environnemental,
Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil Economique, Social et Culturel,
Mesdames et Messieurs les Conseillers Economiques, Sociaux et Environnementaux Régionaux,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Je suis ravi de vous accueillir, ici, à la Présidence de la Polynésie française.
Je souhaite surtout rendre hommage à votre venue en Polynésie française, une destination lointaine, mais qui pour beaucoup d’entre nous, nous unit dans une insularité qui fait notre spécificité et notre richesse.
Je reconnais en effet, le représentant des Conseil Economiques, Sociaux et Environnementaux Régionaux de Guadeloupe, de Mayotte, de Nouvelle Calédonie, de la Réunion, de Saint Martin et de Wallis et Futuna.
Je reconnais aussi les représentants des CESER de Guyane, de Nouvelle Aquitaine et des Hauts de France et tous les invités du CESC.
Monsieur le Président de l’Assemblée des CESER de France vous avez conduit dans notre Pays, une délégation de qualité.
Vous êtes tous, ici, venus débattre d’un thème majeur : celui de notre avenir, celui de l’avenir de notre société et de nos populations.
A l’occasion des 40 ans du Conseil Economique Social et Culturel de la Polynésie françaises, vous avez accepté, dans un esprit d’altruisme qui vous honore, de consacrer un peu de votre temps à des questions qui sont les nôtres certes, mais auxquelles nous sommes tous confrontés en tant que société et pays insulaire.
Il s’agissait, en effet, de tracer des pistes nous permettant d’envisager un développement harmonieux de la Polynésie française, d’ici 2050.
Un thème ambitieux qui tourne autour de l’insularité, qui implique tant de défis.
Je n’ai pu, hélas, participer à vos travaux lors du colloque organisé hier par le Conseil Economique Social et Environnemental et le Secrétariat Général du Gouvernement, sur ce thème.
Comme vous le savez, je me suis rendu à Cracovie pour participer à la réunion du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’était un moment important pour la Polynésie française puisque nous portions la candidature du marae de Taputapuatea au patrimoine mondial de l’humanité.
Vos travaux ont porté sur le futur, mais je crois que nous ne pouvons bâtir ce futur sans avoir connaissance de nos racines, sans connaître l’histoire de notre peuple.
C’est donc avec fierté et reconnaissance de notre histoire que nous avons accueilli la décision favorable du comité faisant du marae de Tapuatapuatea, centre de notre civilisation polynésienne, un site du patrimoine mondial.
Je n’ai pu me joindre à vous, maisj’ai pris connaissance du résultat de vos principales réflexions.
Avec l’appui de nombreuses personnalités, avec l’aide de nombreuses personnes ressources et d’experts éminents, vous avez réussi à faire un constat sans concessions de l’état de notre société, de ses difficultés, mais aussi de ses atouts.
Vous avez précisé nos contours culturels, identifiés les faits marquants de notre histoire, et notamment le fait nucléaire et ses multiples conséquences.
Mais dans vos réflexions, vous vous êtes résolument tournés vers l’avenir. L’avenir de nos relations avec nos voisins du Pacifique, avec les grandes puissances régionales, notamment la Chine ou les Etats-Unis. Vous avez aussi identifiés tous les risques climatiques et environnementaux qui vont nous menacer dans les décennies prochaines et contre lesquels nous devrons nous prémunir.
Mais au final, c’est l’espoir qui l’emporte avec notre jeunesse courageuse à qui il faut encore redonner plus de confiance en elle.
Cette jeunesse qui perpétue notre culture, une culture qui bouge et qui évolue sans cesse. Une jeunesse qui s’approprie les nouveaux paramètres économiques, les nouvelles technologies, l’économie bleue, l’innovation….
C’est cette jeunesse qui nous aidera à franchir le pas de ces quarante prochaines années.
Vous le savez, parce que le sujet a été abordé lors de vos travaux, l’Accord de l’Elysée, que j’ai signé avec le président François Hollande et que le nouvel exécutif a décidé de mettre en œuvre, constitue pour nous une base pour construire notre avenir.
Notre ambition est bien sûr de donner un nouveau souffle à notre économie, de bâtir une économie durable et surtout créatrice d’emploi pour tous les jeunes qui ne demandent qu’à participer à la construction de notre pays.
Vous savez aussi, parce que c’est une cause que nous partageons, qu’un des piliers de notre développement touristique se situe dans le tourisme.
Cette question a également été évoquée hier lors de vos tables rondes et je retiens qu’il a été lancé un appel à la responsabilité, notamment à la responsabilité des syndicats. Bloquer un aéroport, bloquer des hôtels, pour des questions qui ne relèvent pas toujours de l’intérêt général, de l’intérêt des salariés eux-mêmes, peut s’avérer particulièrement destructeur pour notre économie. Battons nous tous pour créer de l’emploi, pas pour en détruire.
Ce colloque que vous avez animé, a généré une participation de plus de 300 personnes entre les experts locaux, internationaux et le public. Cette participation en nombre, a permis une grande richesse de vos échanges et de vos débats.
C’est un succès.
Je vous en remercie vivement pour votre contribution aux réflexions sur notre avenir.
Avant de clore mon propos, je souhaite maintenant inviter les récipiendaires d’une distinction de l’Ordre de Tahiti Nui à se regrouper et à se rapprocher de moi.
C’est un grand honneur, ce soir, de distinguer plusieurs d’entre vous de l’Ordre de Tahiti Nui.